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lundi 2 octobre 2023

Rien qu'un détective


Aucun pourvoyeur de la mort n’essaierait-il de recourir aux armes ? Les caïds monégasques éprouveraient-ils un profond respect pour la parole donnée ? En tout cas, l’Honorable Baptiste Bisengu de l'Arnerie de Saint-Didier estima que cela valait la peine de tirer profit de l’exceptionnelle période d’accalmie pour investiguer. Par conséquent, sans que les membres des clans concernés ne s’en aperçoivent, il devait manœuvrer avec habileté afin d’atteindre l’objectif fixé.
Rémunéré d’abord pour retrouver le Renard, ce vieux patriarche dont la disparition amplifia les rivalités entre quelques très illustres assassins en col blanc, Baptiste Bisengu de l’Arnerie de Saint-Didier devait ensuite parvenir à pacifier socialement la Principauté de Monaco. Désormais reconnu comme médiateur de l’ombre, l’aristocrate breton aux ascendants Bantous était en réalité un enquêteur privé. Rien qu’un détective.

Titre : Rien qu'un détective
Auteur :
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : policier
Pagination : 376
Poids : 410 g
Prix : 24,60 € + 7,00 € (frais d'envoi)
Acheter : https://pay.sumup.com/b2c/QB9UU42X



mardi 18 juillet 2023

Entretien sur une mortelle surveillance


« En réalité, le triangle visible n’existait que pour le monde profane. Il servait surtout à cacher le triangle invisible décliné par les vrais gardiens du Temple couvrant les travaux d’une sorte de Loge qui travaillait de minuit à midi. » Cet extrait de la quatrième page de couverture de l’ouvrage intitulé Mortelle surveillance ne peut qu’attirer la curiosité de plus d’un lecteur averti. Un polar très riche en rebondissements. L’auteur de ce livre, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, a accepté de répondre à mes questions.

Que représente la couverture de votre dernier livre ?
Le regard que l’on porte sur l’environnement est tout à fait subjectif ou symbolique, dès lors que, fort heureusement, les cultures et les parcours des uns et des autres sont différents. Chacun a son interprétation par rapport à l’image de la couverture de mon dernier livre très bientôt en librairie. Pour les uns, cela renvoie à une vente aux enchères – les marteaux leur faisant penser au commissaire-priseur. Les autres se projettent davantage dans une affaire judiciaire, les trois marteaux matérialisant la collégialité des juridictions. Certains s’imaginent une intrigue au cœur de la Franc-Maçonnerie à travers les maillets des trois premières lumières. Les Bantous pensent au système des trois piliers dans le cadre de la séparation des pouvoirs. Bref, les lecteurs ont respectivement à l’esprit diverses pistes pouvant susciter une sorte de vertige métaphysique. Cette couverture provoque de la peur chez les uns, et de la curiosité chez les autres. Et c’est en lisant le livre qu’on prendra connaissance des investigations du détective privé nommé Baptiste Bisengu de l’Arnerie de Saint-Didier.

Tout justement, pourriez-vous esquisser un court portrait de ce jeune détective privé ?
Mon personnage principal est une progéniture d’un Mukongo du Congo-Kinshasa et d’une Bretonne du pays de Vitré en Ille-et-Vilaine. Il est un natif de Paris à la peau saumonée, dont les ascendants sont à la fois des Bantous et des Celtes. Au-delà de ses origines africaines et européennes, cet aristocrate basané est toujours prêt à bousculer les traditions dans l’espoir d’obtenir gain de cause. On a affaire à un véritable bagarreur qui ne lâche jamais prise avant d’avoir dit son dernier mot.
Dans votre roman, l’intrigue est tellement subtile que l’on a du mal à définir la ligne de démarcation entre la pègre et la Franc-Maçonnerie. Quelle est votre explication ?
À travers cette fiction, j’ai voulu tout simplement pointer du doigt les fantasmes de quelques mouvances au détriment des valeurs humanistes. La méconnaissance d’une certaine réalité pousse souvent plus d’une personne, par facilité ou simple bêtise, à considérer comme malveillants des faits discrets mais indispensables à la cohabitation humaine, ainsi qu’à une société vivable et viable.

Êtes-vous Franc-Maçon ?
Vous confondez le temps du récit avec celui de la narration. Pour être plus explicite, il faut savoir faire la différence entre le personnage intradiégétique, à savoir l’Honorable Baptiste Bisengu de l’Arnerie de Saint-Didier, et le personnage extradiégétique qu’est Gaspard-Hubert Lonsi Koko en sa qualité de narrateur. Il faut bien distinguer les personnages du récit, qui ont une vision limitée, de l’auteur. Ce dernier jouit d’une vision omnisciente, par rapport aux protagonistes et aux antagonistes qui, à l’intérieur du récit, font l’objet d’une focalisation zéro. À propos de votre question, pour rendre vraisemblables sa narration, un auteur se documente auprès de différentes sources. Dans mon ouvrage, les assassins côtoient les prostituées. Les magistrats s’allient avec les commissaires de police. Les drogués servent d’indics aux inspecteurs de police. Suis-je pour autant un criminel ou un call-boy, voire un dealer ? Vous auriez pu vous demander si je suis un robin ou un taulier.

Dois-je conclure que, si vous ne l’êtes pas, votre personnage principal est Franc-Maçon ?
Tout d’abord, me semble-t-il, le fait d’être Franc-Maçon n’est pas un péché ni d’ailleurs un acte répréhensible. L’adhésion à la Franc-Maçonnerie relève d’une conviction philosophique au même titre qu’une quelconque croyance religieuse ou spirituelle. Tout cela concerne la sphère privée et non publique. L’Honorable Baptiste Bisengu a été élevé dans un esprit républicain. Par conséquent, il est très respectueux des principes de la laïcité. Répondant à sa cliente qui voulait savoir s’il était Franc-Maçon, il lui a répondu qu’il savait lire et écrire mais, curieusement, il avait du mal à épeler. À mon humble avis, il faudrait chercher le maçon au pied du mur et le détective privé sur le champ d’investigation. Le reste est du domaine de la probabilité, ou de la polémique stérile. Une chose est certaine, mon personnage est un humaniste. On peut aisément le qualifier de Maçon sans tablier. Sauf si d’aucuns le considèrent comme un forban de grand style.

Propos recueilli par Charlotte Mondo

Titre : Mortelle surveillance

Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore

Genre : policier
Pagination : 276
Poids : 289 g

Prix : 18,49 € + 6,00 € (frais d'envoi)

Acheter : https://pay.sumup.com/b2c/QZGTYIW7










© Agoravox


Quelques extraits

« Sous les auspices de la ville de Paris en ce début d’après-midi ordinaire, dans un parfait accord les pesanteurs spirituelles commençaient à communier avec la pensée du Bantou aux ascendants Celtes qu’était Baptiste Bisengu de l’Arnerie de Saint-Didier. Ce dernier était le fruit d’une heureuse rencontre, sous les lambris dorés du Palais de Luxembourg abritant le siège de la Chambre haute de la République Française, d’un Mukongo et d’une Bretonne. Ce jour-là, le bonhomme à la peau saumonée bouillonnait d’impatience, comme la plupart des gens bercés dès leur naissance par les rayons solaires et l’esprit révolutionnaire. Un mélange explosif qu’il faudrait manipuler avec beaucoup de précaution. »


« L’un d’eux commença à parler sans arrêt, tout en gesticulant. S’agissait-il d’une manie policière, ou tout simplement de l’effet d’une tremblote passagère ? Se réjouissait-il déjà à l’idée de voir du sang coagulé ou un macchabée ? »


« Il en profita pour prévenir le commissaire chargé des affaires criminelles dans cet arrondissement très patelin, aux allures balladuriennes. Sacré Édouard Balladur ! L’ancien député de la treizième circonscription de Paris avait été le Premier ministre du monarque républicain, à savoir François Mitterrand, durant la seconde cohabitation entre les socialistes et les gaullistes. Grand spécialiste de la tactique de l’étrangleur ottoman, à en croire les confidences du florentin président Mitterrand, Édouard Balladur, que l’on avait surnommé Ballamoux sans doute par sous-estimation, avait marqué de son empreinte ce bout du territoire parisien. »